Antoine Chatelain, Lauréat de la Bourse Bella Maniera en 2017

Notre mission

Le 25 novembre 2017, une cinquantaine d’amateurs de dessins s’est réunie dans l’auditorium du musée des Arts décoratifs pour assister au second Forum Bella Maniera, au cours duquel la Bourse Bella Maniera a été remise.

La Bourse Bella Maniera a pour ambition de valoriser l’excellence des projets en faveur des collections publiques, situées en priorité en régions. Cette année, nous avons eu le plaisir d’offrir une bourse dotée de 2 000 €.

Le jury

Pour l’édition 2017, la Bourse Bella Maniera a été remise par un jury composé de trois personnalités reconnues dans leurs professions et activités : Valérie Auclair, maître de conférences à l’Université Paris-Est Marne-la-Vallée, Pierre Rosenberg, président-directeur honoraire du musée du Louvre et Olivia Voisin, directrice du musée des Beaux-Arts d’Orléans.

Le jury a décidé de distinguer le projet de recherche d’Antoine Chatelain, dédié au “Catalogue des dessins français du XVIIIe siècle du musée des Beaux-Arts et d’Archéologie de Besançon”.

Le projet d’Antoine Chatelain : catalogue des dessins français du XVIIIe siècle du musée des Beaux-Arts et d’Archéologie de Besançon :

Dans le cadre de son Master 2, dirigé par le professeur d’Histoire de l’Art, Olivier Bonfait, et le conservateur en charge des arts graphiques de Besançon, Hélène Gasnault, à l’Ecole du Louvre, Antoine Chatelain étudie le fonds de dessins de la seconde moitié du XVIIIe siècle conservé au musée des Beaux-Arts de Besançon.

“Le musée de Besançon conserve l’un des plus importants cabinets d’Arts graphiques de région, constitué principalement grâce à la générosité de Pierre-Adrien Pâris (1819) et de Jean Gigoux (1894). Au sein de cet ensemble exceptionnel, les dessins français du XVIIIe siècle occupent une place singulière dont les feuilles données par Pâris constituent les chefs-d’œuvre. Le legs Gigoux a considérablement augmenté le fonds et a permis de compléter de façon parfois magistrale la collection. Les dessins de Jean-Honoré Fragonard, étudiés en 2006 par Pierre Rosenberg, et ceux d’Hubert Robert, examinés en 2013 par Sarah Catala, assurent au cabinet son prestige.

Bien que les dessins du XVIIIe siècle aient toujours attiré l’attention des spécialistes, aucun catalogue raisonné n’a été entrepris jusqu’alors. L’étude que nous proposons a donc l’ambition de combler cette lacune. L’examen des dessins de la première moitié du XVIIIe siècle (141 numéros) a déjà révélé des feuilles inédites de premier plan, à l’instar d’une étude préparatoire de François Lemoyne pour le grand tableau du Salon de la Paix au château de Versailles. Il a aussi mis en avant la richesse des dessins de François Boucher mais a aussi permis de découvrir des œuvres d’artistes moins connus comme Noël-Nicolas Coypel ou Charles-François Hutin. Notre mémoire de master 2 est donc dédié à l’étude du fonds de la seconde moitié du XVIIIe siècle (244 feuilles, hors Robert et Fragonard). Il entend revoir la totalité des attributions, parfois anciennes, et les confronter aux recherches les plus récentes mais aussi examiner la fonction des dessins et proposer des datations pour chaque feuille. La présente étude veut aussi reconsidérer le legs Gigoux, trop souvent négligé par la célébrité des feuilles Pâris.”

Texte d’Antoine Chatelain, 11 novembre 2017

Merci !

Nous tenons à remercier chaleureusement nos adhérents qui nous permettent de financer la Bourse. Nous n’oublions pas les autres candidats qui nous ont envoyés d’excellentes candidatures.